J’entame
l’ascension parmi les pistes de ski, sous les câbles des télésièges et
téléskis, par des sentes et des zones herbeuses où poussent encore des
jonquilles. J’observe une belle cascade pendant la grimpée.
Après
le téléski de la Perdrix, j’atteins le col du Couhay (1685 m ). Ici commence la
réserve naturelle nationale de Chastrey-Sancy qui protège un vaste territoire
autour du puy de Sancy, créée en complément de la réserve naturelle de la
vallée de Chaudefour. Partout des pancartes invitent les randonneurs à ne pas
quitter les sentiers balisés afin de ne pas détériorer le milieu naturel qui
souffre de la fréquentation humaine. Des névés subsistent sur le parcours, dont
certains que je dois franchir.
Je
poursuis par le flanc sud des puys de la Perdrix et Ferrand. Il me faut
traverser un névé plus important sur une neige durcie et glissante.
Je
débouche au col de la Cabane (1770 m ). Il y a beaucoup de
monde là-haut. D’où sortent-ils ? D’un téléphérique ? Car je n’ai
rencontré personne dans la montée depuis Super-Besse. Ce col est situé juste au
pied du puy de Sancy qui est le point culminant du Massif central à 1885 m . Le sommet est
accessible par un escalier, espèce d’autoroute pour piétons.
Je
n’ai aucune envie de m’y risquer, surtout avec les dénivelés qu’il me reste
encore à parcourir.
Sur
le versant nord du col, je poursuis vers le Pan de la Grange (1680 m ). En cours de route,
je fais remarquer à des jeunes qui piétinent allégrement les prairies que nous
sommes dans une réserve naturelle et qu’il est inscrit partout de rester sur
les chemins balisés. « Ah bon !» me répond l’un d’eux d’un air bête… Mais
à l’intersection du Pan, alors que je bifurque, j’entends ce même jeune qui interpelle
un de ses copains en lui disant qu’il faut rester sur les chemins ! Comme
quoi…
Le
sentier de grande randonnée contourne une éminence et rejoint la crête. Vue sur
la vallée de Chaudefour, ancien cirque glaciaire où l’érosion a laissé à vif un
chaos de dykes, d’aiguilles découpées et rongées.
Le
chemin s’élève le long de la crête entre la vallée du Mont-Dore et la vallée de
Chaudefour. Il contourne le puy de Cacadogne, monte au puy des Crebasses. La
ligne de crête me semble interminable. Toujours le long de la crête, je
descends au col de Cuzeau, une étroite arête entre les deux vallées, puis je
grimpe vers le roc de Cuzeau. Au cours de la marche, à l’occasion d’une pause,
j’aperçois en face de moi un faucon pèlerin posté sur une falaise qui surveille
son territoire de chasse. Il m’aperçoit, m’observe ; mais comme je suis
assez loin de sa distance de sécurité, il ne bouge pas.
Enfin,
vers 13h, j’atteins le roc de Cuzeau
(1737 m ).
De là-haut, j’aperçois, 400
mètres en contre-bas, le Ducato où m’attend Viviane au
col de la Croix St-Robert. Je lui passe un coup de fil pour l’informer de mon
arrivée prochaine. En attendant, je m’assoie sur un rocher au sommet du roc
pour prendre une collation sortie de mon sac à dos. Une nuée de mouches à damier
m’encercle dès que je sors la nourriture. D’où sortent-elles ? Mais, avec
les dénivelés et la fatigue, je n’ai pas très faim.
Par
la suite, je descends en quelques lacets, contournant des parcs à moutons,
jusqu’à la route départementale D36, au lieu-dit le Creux des Bœufs. Il est 14h30.
Comme mon téléphone ne passe pas, je parcours 700 mètres le long de la
route jusqu’au col de la Croix St-Robert pour rejoindre Viviane. Vers 16h, nous
nous installons dans un camping à 2
km de là, sur la route qui mène au Mont-Dore.
C'est sympa le Sancy
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