A
partir des Jarosses, j’hésite sur la bonne direction à emprunter, vu un
balisage insuffisant.
J’atteins
toutefois la Pouméroulie. Et là, je retrouve des panneaux en bois obsolètes qui
continuent d’indiquer le GR 654 vers St-Jacques-de-Compostelle. Le parcours de
ce GR a été rectifié, mais la signalétique n’a pas suivi. Suivant d’anciens
balisages, je me retrouve au bord d’une route
au lieu-dit la Lande de Lachaud. Après vérification sur ma carte de
randonnée, je n’ai rien à faire là. Il va ma falloir remonter pendant plus de 2 km une route très fréquentée
pour retrouver le balisage du GR à l’entrée d’Oradour-sur-Vayres.
Le
sentier contourne l’agglomération par le sud en arpentant des faubourgs. Il
longe l’emprise d’un éco-hameau avec des maisons à énergie passive et structures
en bois. Plus loin il s’abaisse vers l’étang de la Monnerie, situé dans une zone naturelle
d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) avant de grimper dans
la forêt. Le sentier sinue dans le sous-bois jonché de glands tombés à terre, avant
de rejoindre les premiers lotissements de Cussac.
J’atteins
le centre-ville et je dépose mon sac à dos dans un bistro pour boire une bière.
Je discute avec la patronne qui s’étonne que depuis quelques années on ne
rencontre plus les foules de randonneurs d’antan qui faisaient halte dans la
cité. Je lui explique que seul le GR 4 passe encore à Cussac alors que le sentier
de Compostelle, d’après le tracé du nouveau topoguide, se dirige maintenant
vers Champsac et Châlus. Mais il est vrai que la signalétique n’a pas été
supprimée, et le vieux balisage est toujours en place.
Je
sors de la ville pour atteindre trois kilomètres plus loin la Mazaurie.
Viviane
m’attend en dehors du hameau, en bordure d’une propriété. Nous mangeons sur
place dans le fourgon. Après ma sieste, nous nous apprêtons à repartir quand
surgit un énergumène en voiture. Avec force grands gestes, il nous explique que
nous avons une roue sur sa propriété ! « Oui bien sûr, ça ne se voit
pas, il faudrait que je construise un mur pour délimiter la propriété… Et je
suis un ancien gendarme… Et de toute façon, nous sommes envahis par les
Anglais… Il faut défendre le patrimoine local… Et le site des Bonnes Fontaines
n’est pas un camping… Et le gouvernement ne fait rien, etc. etc.» Avant de
démarrer, je lui demande si, comme Jeanne d’Arc, il veut faire la guerre aux
Anglais !
Eh bien, quant à nous, retour au camping du Parc du Verger, à
Champagnac-la-Rivière, chez les Anglais, justement, au demeurant fort
sympathiques ! J’aurais dû penser à l’annoncer au bonhomme tout à l’heure…
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