Quand
nous nous levons, nous observons que le jeune a repris son ballet.
Lorsque
nous sommes prêts, nous quittons le camping et Viviane me dépose au centre des
Vans.
Je
quitte la ville par un petit chemin entre deux murs élevés. J’emprunte un
itinéraire en corniche avec point de vue sur le Chassezac.
Le
GR 4 a
maintenant atteint le piémont cévenol. Je n’ai pas enfilé mes guêtres, et mes
chaussures sont vite trempées par les hautes herbes mouillées. De petites ondées
insidieuses se rajoutent aux difficultés rencontrées sur les dalles calcaires
glissantes. Grives musiciennes et rossignols n’en ont cure et rivalisent de
leurs trilles variés.
Le
sentier descend vers la rivière dans un de ses méandres et franchit le Chassezac
au pont du Nassier, inondable par fortes eaux.
Il
remonte vers l’église des Salelles postée sur une butte : seule église
gothique du canton, classée Monument historique, avec un curieux donjon carré.
J’en fais le tour mais ne peux y pénétrer. Je replonge sous les acacias en
fleurs jusqu’au bord de la rivière, à la Pontière , où subsistent les ruines d’un pont
médiéval.
Restant
sur la rive gauche, je longe un moment le Chassezac, et je grimpe vers quelques
lieux-dits et hameaux. Les dalles calcaires sont glissantes, situation qui
exige une attention soutenue, surtout lorsque je surplombe un ravin ou une
falaise. Des terrasses ardéchoises commencent à apparaître. Les "faïsses" ou "bancels"
en Cévennes étaient
des terrasses cultivées, édifiées pour retenir la terre et disposer de terrains
aussi plats que possible.
Les
pieds flottent dans les chaussures lorsque j’arrive à l’entrée du hameau de la
Luminière , où je rencontre Viviane garée au bord d’une
petite route. Il est 12h30.
Nous
mangeons dans le fourgon. Après quoi, je m’accorde une petite sieste.
On
décide d’interrompre la randonnée à cause du mauvais temps, car il est
difficile de faire sécher les vêtements dans le camping-car par cette humidité
constante, et vu les prévisions météo des prochains jours.
Nous retournons passer l’après-midi et la nuit au camping Le
Pradal. Cette fois, nous y sommes seuls. Nous rentrerons demain à
St-Apollinaire-de-Rias.
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