Depuis
Comps, le GR 4 parcourt la campagne jusqu’au hameau des Lèbres où se trouvent
des gîtes ruraux. Il s’éloigne par un chemin de terre à travers vignes et
bosquets. Il franchit le Granzon sur un pont, à proximité du camping où nous
avons passé la nuit. Des bancs de petits poissons peuplent le cours d’eau.
J’entends au loin le chant monotone de la huppe fasciée.
Je
débouche sur la place du village de Berrias. J’en sors par un trottoir qui
longe un réseau de ruisseaux et le mur d’enceinte du château. Je continue plein
nord dans la garrigue.
Le
Massif central n’est pas loin : les Cévennes se profilent à l’horizon.
Je
coupe la route D252 où non loin de là je retrouve Viviane.
L’après-midi,
lorsque je reprends mon parcours, j’entre dans le bois de Païolive. Le bois de Païolive est un
site géologique remarquable mais aussi un haut-lieu de biodiversité.
Il est classé en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et
floristique, site Natura 2000 et Espace Naturel Sensible.
Ce
milieu calcaire karstique « à
caractère ruiniforme » a donné naissance à des formes naturelles
surréalistes, comme les gorges profondes creusées par la rivière Chassezac,
de superbes lapiaz,
de superbes lapiaz,
des
chaos minéraux aux formes tourmentées.
La
magie opère…
Le
sentier de grande randonnée domine la rive droite du Chassezac sur une corniche
au-dessus d’une falaise de 80
mètres de haut. C’est un passage délicat par temps de
pluie. Et justement, le temps se couvre, quelques gouttes font mine de tomber.
Mais le sentier s’éloigne de la rivière et traverse un dédale de rochers. Il
quitte la forêt, rejoint un chemin carrossable ; il coupe une route, traverse
le plateau du Gras pour atteindre le hameau de l’Habitarelle. Beau point de vue
sur Les Vans, ville nichée sous les
premiers contreforts des Cévennes.
Pénétrant
dans le parc naturel régional des Monts d’Ardèche, le GR dévale vers la ville
par un sentier de chèvres, débouche auprès du cimetière et descend vers la
vieille place du marché du bourg où est stationnée Viviane.
Il
est 17h. Nous nous dirigeons vers le camping Le Pradal, indiqué par le Routard.
Nous y sommes presque seuls, hormis deux tentes. Le ciel est couvert. Bientôt
la pluie commence à tomber, nous empêchant de faire sécher sur une corde
l’écharpe et le tee-shirt de randonnée fraîchement lavés.
Plus
tard, à la tombée de la nuit, un jeune provenant d’une des tentes entame des
allers-retours entre sa guitoune et les sanitaires, l’air hagard et le pas
incertain, comme s’il cherchait quelque chose, comme s’il était en manque. Il
attendra que je rentre dans le camping-car après avoir éteint la lumière des
sanitaires pour reprendre son manège…
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