Au
matin, la jeune femme est déjà à pied d’œuvre, cheval sellé et tente pliée,
lorsque nous nous levons.
Je
quitte Langogne à 9h sur les hauteurs de la ville vers le château de Barres.
D’immenses étendues de prairies ont été transformées en golfes, sacrifiant les
terres agricoles. Par le chemin de Pré-Longuet, l’itinéraire rejoint le vaste
plan d’eau du réservoir de Naussac.
Il
emprunte un beau sentier de pêcheurs, léché par les eaux, jusqu’au ravin du
Donozau, petite cascade franchie par une passerelle, au fond d’une anse.
Le
sentier du Tour du lac traverse le mince ruisseau du Cougourou, retrouve le
bord de l’eau.
Le
GR quitte le sentier de pêcheurs pour se diriger vers l’ouest et cheminer à une
altitude aux alentours de 1000
m .
Le
parcours a atteint maintenant la Margeride. C’est
une lourde échine granitique où les prairies alternent avec les pinèdes en une
succession de plateaux et de vallées ombragées, de rivières et de ruisseaux.
Les
papillons volètent sur les bleuets du chemin, les paysans font les foins et
deux couples de busards survolent le paysage.
Après
une valse-hésitation dans le bois des Bessettes, je suis remis dans le droit
chemin par un vététiste qui, me voyant consulter mon topoguide, s’arrête pour
me renseigner. Je débouche bientôt sur une route dominant Auroux, niché dans un chaos granitique, à flanc de coteaux.
Jonction avec le GRP Tour de la Margeride que je rencontrerai plusieurs fois
sur mon parcours.
Les
maisons sont disposées en amphithéâtre. Je dévale les rues pentues du village
et je retrouve à 14h Viviane qui s’est installée au camping municipal, sur le
Chapeauroux, affluent de l’Allier. Le GR 4 traverse le camping. C’est un charmant
lieu ombragé tenu par une dame volubile. Comme ces derniers jours, je ne marcherai
pas l’après-midi.
Pins
sylvestres et bouleaux ombragent le site, bergeronnettes et pinsons le
peuplent, les derniers occupants du week-end jouent aux boules…
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