De
retour au Belvédère, nous nous attardons autour des sculptures que nous
photographions.
Puis
je reprends ma course jusqu’à un croisement forestier où le GR 9 s’éloigne vers
la face nord du mont Ventoux. Le GR 4, lui, entreprend l’ascension vers le
sommet. Il atteint un emplacement militaire abandonné de silo et rejoint un
petit col, le Pas de la Frache (1575
m ). Peu à peu, il sort de la forêt. La végétation
s’appauvrit pour laisser place à un désert de rocaille.
Après
la Tête de la Grave (1648 m ),
la montée se poursuit, régulière, jusqu’au col
des Tempêtes (1841 m ).
On
y retrouve la route en provenance de Sault. J’observe le jeu d’un photographe qui
s’est installé en bord de route. Il flashe les nombreux cyclistes qui
gravissent le mont puis les accompagne en courant pour leur proposer la photo. Evidemment ,
en plein effort, personne ne s’arrête !
Encore
une petite grimpée en suivant la crête jalonnée de piquets rouges, et je
débouche sur la route qui fait le tour du sommet. Le mont Ventoux est le plus haut sommet de Vaucluse et le point culminant du GR 4 (1912 m ).
Surnommé le Géant de Provence ou le mont
Chauve, son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances. Il
offre une carte postale unique, des champs de lavande à ses pieds, du vert des
forêts qui couvrent ses flancs jusqu’à la pierraille de son sommet dénudé donnant l’impression qu’il est
éternellement enneigé.
Entre
les cyclistes, les motards, les touristes, les camping-cars et les randonneurs,
il y a beaucoup de monde là-haut. Coup d’œil à la table d’orientation qui offre
des horizons très étendus, où que l’on se tourne.
Et
maintenant, il me reste à descendre l’autre versant, sur le flanc nord de la montagne. Le sentier
s’abaisse rapidement dans ce décor minéral par de larges lacets. Une grande
prudence m’est nécessaire, car la sente est très dégradée et dangereuse par
endroit. Plus bas, on retrouve une végétation de forêt primaire restaurée qui mène
à la combe du Contrat. Le GR 9, en provenance du versant nord par un sentier en
balcon, rejoint à nouveau le GR 4. Ensemble, ils gagnent l’abri du Contrat (1400m) où coule une source.
A 13h15,
je rejoins à 700 mètres
de là le camping-caravaneige du Mont Serein. Viviane
m’y attend à l’entrée. Nous nous installons dans ce sympathique camping
circulaire en terrasse, avec vue sur les Baronnies, où nous avions déjà
séjourné le 10 septembre 2005. Nous tirons l’auvent, sortons la table, les
chaises. Nous allons y passer cette dernière après-midi, occupés par les repas,
la sieste, la lecture, la balade, les jeux de société…
A
21h, le soleil, qui ne nous a pas quittés pendant ces douze jours, éclaire
encore le camping et le sommet du Ventoux. Il disparaît à 21h20…
"une végétation de forêt primaire restaurée ?" Pourrait-on en savoir un peu plus sur cette belle expression? D'autant que "primaire" est polysémique ? Du sens retenu dépendra la restauration...
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